Alors que je vois tout le monde me parler du
dernier Castlevania en 3D sorti sur consoles de salon, voilà que je me fini
enfin Order of Ecclesia sur Nintendo DS que je m'étais payé 3€ au centre
commercial du coin. Il était mélangé dans un bac contenant un logiciel de
jardinage et quelques Léa Passion. Je l'ai sauvé de l'enfer, donc. Ne
connaissant de Castlevania que les opus Famicom et le célèbre Symphony of the
Night (découvert sur Xbox Live Arcade à sa sortie, donc là aussi avec du
retard), j'ai eu un peu de mal à pleinement entrer dans l'aventure Order of
Ecclesia. La faute à une première demi-heure un peu lourde ou on nous fait
croire qu'il y aura du scénario sans que ce ne soit jamais vrai et cela se ressent. Je
m'en doutais, d'où ma frustration au commencement. Heureusement, le gameplay a
fait son office et je suis tombé amoureux.
Il faut dire que l'héroïne, Shanoa, n'est pas
dénuée de charisme. Belle, mystérieuse, envoutante, elle est l'archétype même de
l'héroïne japonaise. De ce point de vue et sur les traits de caractères de tous
les personnages de ce jeu, on ne fait clairement pas dans l'originalité. Une introduction à l'Atelier Iris ou Mana Khémia pose les
bases narratives du jeu : des personnages avec des secrets, un fil rouge dont on se doute
forcément, mais une aventure bien conçue avec des phases de dialogues
construites intelligemment. Order of Ecclesia n'est pas profond, mais il en a
dans le ventre et procure pas mal de fun pendant vingt bonnes heures de jeu. Si
on récapitule, je viens tout de même de dire aux fans de Castlevania que cet
opus est moins scénarisé, moins profond et qu'il ne comporte même pas de membres
de la famille Belmont. Histoire d'éviter un drame, du genre "j'achète pas ce
jeu, c'est pas un vrai Castlevania", je précise tout de suite une chose
essentielle : on retrouve le même système de carte et de gameplay que les
anciens... Ou presque.
Les glyphes, ces nouveautés bienvenues et que
j'espère retrouver dans un futur opus de la saga, viennent chambouler tout ce
que les fans connaissent de la saga. Plusieurs pouvoirs peuvent être aspirés par
Shanoa et attribués à deux touches d'action de la console. Un troisième plus
passif (qu'il s'agisse d'invoquer un PNJ allié, de voler ou de faire grimper ses
statistiques) est activable via la gâchette de droite. Aidé de ces trois
pouvoirs interchangeables n'importe quand, via le menu Select, le joueur
commence alors son exploration de la carte du monde. On retrouve encore une fois
le système de pourcentage et de labyrinthes à la Métroid avec une particularité
face à Symphony of the Night : tout ne se passe pas dans le même château. Plusieurs endroits sont à visiter avec leurs cachettes secrètes à déceler, leurs
trésors à ouvrir et la pléthore d'ennemi qui attend le joueur trop sur de
lui.
Order of Ecclesia n'est sans doute pas le meilleur épisode de la saga, mais il s'en tire tout de même avec les honneurs. Grâce à des graphismes sublimes tout d'abord, puis des compositions
merveilleuses. Le challenge est relevé et les sauvegardes et crises de nerfs
seront tout aussi nombreuses les unes que les autres. Néanmoins, on vient à bout
de ce jeu absolument heureux du chemin parcouru et on ne demande qu'une seule
chose : qu'il nous en ressortent un autre ! Vivement que se profile un opus
3DS...